La pièce
Chioggia, la Venise des pauvres, un petit village de pêcheurs; les femmes et les filles à marier attendent en filant et en brodant le retour des hommes. Il faut bien, pendant tout ce temps, se prouver qu'on existe, qu'on a sa vie, une vie intéressante; alors on s'invente des querelles, on est jaloux, on se fait souffrir... avant de se réoncilier.
Et puis, il y a l'étranger venu de Venise, le jeune juge, M. le Substitut, sympathique mais équivoque : que nous veut-il, celui-là ?
Un "doublage" ?

La distribution bouclée, 9 jeunes élèves restaient à notre disposition; comment utiliser au mieux ces jeunes recrues ?
Un choeur ? non, ce qui était vital pour "La Paix" s'imposait moins pour "Barouf". C'est alors que l'idée nous est venue de "doubler" la pièce de Goldoni par des interventions ponctuelles, qui s'inspireraient à la fois de certaines données du théâtre contemporain (rôle du cri, des gestes collectifs, des situations symboliques), et de l'ancienne "Commedia dell'arte" italienne, avec son caractère populaire, son pittoresque, ses gestes rituels et ses personnages (Arlequin, etc) bien typés.


C'est spécialement Serge Ressiguier qui s'est chargé de ce travail, né d'un échange constant entre les directives du metteur en scène, les improvisations de nos jeunes actrices, et les acquis dûs à trois séances d'intervenants extérieurs qui, sans se mêler aucunement du travail en cours, ont enrichi nos possibilités d'expression : Anne-Marie du Roy-Hart Théâtre, les Colombioni et le Théâtre du blé noir.


Ce "doublage" tantôt anticipe, tantôt reproduit après coup l'action, en la parodiant; d'autres fois, il propose même une certaine interprétation de la pièce; dans tous les cas il s'est voulu, avant tout, plaisir du théâtre.






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©Philippe